Des Gilets jaunes aux Gilets verts Sémantique

Jaune, la couleur des Cocus qui se savent cocus.

Et en plus ils en sont fiers!

Le jaune, c'est-à-dire le traitre, celui qui refuse de se laisser embrigader par les rouges, ou les noirs, ou les verts...

On aura beaucoup daubé sur l'inculture politique des Gilets jaunes, et moi aussi, qui les prédisposerait au totalitarisme.

Et certes, ce sont les mêmes qui votent aux extrêmes et manifestent. Question de sociologie élémentaire! Mais les mêmes dans deux situations bien distinctes. Ils le disent à leur manière, il y a la politique, et le jaune n'est pas question de politique - mais de bon sens et d'expérience immédiate.  

La théorie du complot: de fait une méfiance, ou pire, une indifférence, absolue à l'égard de l'idéologie dominante, le libéralisme.

On retourne le thème de l'élite mondialisée, c'est elle l'ennemie.

Cette indifférence n'est pas que crédulité et prise offerte à toute manipulation.

Ils savent compter, 1 et 1 font 2! La ministre se moque d'eux, l'argent n'est pas fabriqué par la planche à billets. Précisément, ils le savent fort bien. C'est pourquoi ils réclament une meilleure répartition de la richesse, et donc de l'impôt.

Ils ne sont pas contre l'impôt, mais contre l'injustice fiscale.

Marx l'avait prédit, le jour où l'idéologie sombrerait, ce serait immédiatement la révolte.  

Astérix, la masse informe sort toute en même temps du village et casse la gueule à tous les Romains qui passent par là. Mais pas de projet politique à long terme, juste se défouler et rester libre... Ici un projet, au moins fiscal, se fait jour. C'est bien davantage de gauche que de droite, même si ces gens votent d'habitude très à droite, peu importe, du moins pour le moment.

Qui a remarqué que ce jaune n'est pas jaune, en vérité, mais vert, couleur de l'espérance?

Parce qu'ils sont libérés du marxisme léninisme, parce qu'ils se croient de droite, en tout cas apolitiques, ils peuvent faire la révolution en toute bonne conscience démocratique: l'innocence est retrouvée, merci l'internet!