méditation sur la ligne de temps et la durée (nouvelle version)
On ne peut penser la durée, l'instant qui seul existe vraiment, sans lui reconnaître une dimension, une durée justement. Or l'intégration de ces durées donne le temps, la ligne du temps.
Est-ce donc que cette ligne s'efface à mesure? Car le passé n'existe plus. C'est une idée qui traversa l'esprit de Simak, semble-t-il. Il distingua le temps dans lequel on voyage, du moins dans un roman de science-fiction comme "Demain les chiens", et le temps concret, qui lui arrive et disparaît, passe. Si je voyage dans le temps je ne trouve qu'un temps vide, comme une scène avant ou après le spectacle, comme Lol V. Stein de retour dans la salle de bal des années après son ravissement.
Faire du temps une ligne, de la durée concrète un moment de cette ligne, c'est admettre qu'il pourrait y avoir plusieurs lignes, chacune se néantisant de son côté, se croisant peut-être, ou encore orientées en sens inverse. On peut aussi imaginer sur une même ligne de temps deux durées concrètes, deux présents distants de 1000 ans.
Certains auteurs invoquent, comme Pierrot Seban, la théorie de la relativité pour démultiplier le présent et le passage du temps qui en constitue l'essence, parlant même de temps orthogonaux.