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écrits du sous-sol 地階から
19 janvier 2024

le moteur du temps (nouvelle version, plus philosophique) Gell-Mann ou Wolff?

D'où vient, irritante question, le temps? De l'éternité, du passé, ou bien de la métamorphose des choses? Et pourquoi cette ronde, cette mascarade? C'est donc la question dite du MOTEUR du temps.

Dans ce qui suit, je joue, au sens d'un pari, Gell-Mann contre F. Wolff et Strawson.

Comme le temps n'est pas l'espace, c'est la même chose qui devient autre chose! Il y a du changement qui advient à la chose, qui elle demeure. En ce sens, l'être n'est pas tout à fait mité par le néant. 

L'on a donc bien tort de reprocher aux présentistes, comme le fait pourtant Francis Wolff, de réduire le temps du monde à une suite d'éclairs d'existence instantanés. Il y a un monde qui passe par des états fort brefs peut-être, du temps quantique, mais qui se conserve, pas forcément d'ailleurs sur le mode de l'identité numérique, le Gleich et le Selbst! Le même auteur, Wolff, au risque de sacrifier un peu trop au plan dit dialectique, mentionne d'ailleurs la conception aristotélicienne de la substance, mais au moment où il entreprend de compléter le principe d'identité par un principe d'altérité: tout maintenant tend à être autre que ce qu'il est (merci Hegel, merci Sartre). Et je ne vois pas trop ce qui lui permet d'exclure la quasi-substance du monde tel qu'il est pour la cantonner au monde pour nous... Eddington montre bien que l'on ne sort jamais du monde pour nous, et que cela n'en fait pas un simple produit de la raison socio-linguistique, serait-elle universelle, je veux dire commune à l'entière humanité.

Ou bien peut-être que la chose n'a pu choisir d'être ce qu'elle est qu'en étant d'abord deux choses à la fois? Le temps aurait-il à chaque fois une structure binaire? Et comment passerait-il alors du deux au trois?

Je plaisante bien entendu, ou je rêvasse, troquant Kant contre les quantas. Il y a plusieurs états superposés, et s'il y a une histoire, c'est que l'événement n'abolit pas pour autant toute superposition d'etats. Une histoire n'est déterminée, écrite, que d'un point de vue très grossier, car explique Gell-Mann, l'historien ne se soucie pas des particules dont est composé le grand homme, ou son cheval.

Ainsi Wolff a tout à fait raison, en fin de compte: comme le maintenant est différent de lui-même, il est en effet le moteur du temps.

C'est comme un livre où toutes les réponses sont superposées. Il manque la question! Cela fait penser à Borges, dit Gell-Mann. Moi ça me fait plutôt penser au château de Kafka et aux lectures rabbiniques.

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écrits du sous-sol 地階から
  • Confiné dans mon sous-sol depuis mai 2014, j'ai une pensée pour tous les novices du confinement! Mais comme j'ai dit souvent, tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre...
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