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écrits du sous-sol 地階から
16 février 2018

De l'autorité

Weber (Max) ne traitait pas de l'autorité, mais d'une certaine Herrschaft, pouvoir, domination. Commandement. Or l'autorité, ce n'est pas ordonner, c'est être garant de l'ordre et c'est surtout l'art d'être obéi. Sans se justifier et sans violence ni contrainte.

Pas de pouvoir sans servitude volontaire, et l'autorité c'est que le subalterne autorise le supérieur.

Il y a une demande d'autorité. Pourtant l'autorité est ambiguë: le respect contient plus ou moins le rire, l'autorité confine toujours plus ou moins au ridicule. Le rite et le blasphème, la messe appelle la contrepèterie en "fesse".

Et certes l'autorité est magie, c'est comme une substance symbolique que l'on accorde et retire par certaines formules, certains gestes: le rituel. L'autorité est circulation, mais suppose un centre, réel ou imaginaire.

Autorité institutionnelle, je représente le groupe, et son dieu.

Autorité psychologique: je me pense légitime et je suis efficace, ou semble l'être. Je conduis bien et je connais la marche du monde. Pourquoi psychologique, alors? Binet: le caractère. Nietzsche, les forts et les faibles, dominants et dominés. Éthologie: individus alpha et individus bêta.

Autorité symbolique : Blaise Pascal. Le théologien qui par distraction ne s'est rasé que la moitié du visage perd instantanément toute autorité. Binet, l'homme du QI, nie cette autorité symbolique, elle ne serait que le signe habituel de l'autorité véritable. Parce que l'autorité est associée habituellement à la vigueur physique, à l'âge, on respecte aussi la vigueur, ou l'âge, mais cela ne fera pas illusion longtemps. 

Mais l'autorité a-t-elle une vérité, ou n'est-elle qu'un presque rien, par exemple l'idée qu'untel a de l'autorité?

Le serpent qui se mord la queue.

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Commentaires
R
https://www.youtube.com/watch?v=PXEDqpavTU8
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R
Le temps passe. Il est silencieux comme une sanction.
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R
http://lafabrique.fr/wp-content/uploads/2017/05/pdf_Insurrection.pdf
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R
31 juillet 1942.<br /> <br /> A :<br /> <br /> Monsieur René Bousquet , Secrétaire général de la police,<br /> <br /> Monsieur le Secrétaire général à la police,<br /> <br /> <br /> <br /> J’ai l’honneur de vous rendre compte des dernières opérations réalisées afin d’assurer au mieux les idéaux de la révolution nationale et les instructions du président Laval.<br /> <br /> Ces opérations se sont déroulées dans des conditions tout à fait satisfaisantes. En revanche, je me dois de vous indiquer que nous nous heurtons néanmoins à deux phénomènes inquiétants.<br /> <br /> Tout d’abord, à l’évidence, des fonctionnaires de police ont averti un certain nombre d’israélites des dispositions qui avaient été prises en accord avec Messieurs Carl Oberg et Helmut Knochen (SIPO-SD) afin de les soustraire aux ordres de l’État français et d’assurer notre capacité de régler par nous-mêmes. Une enquête est en cours à ce sujet il est tout à fait probable pour ne pas dire certain que des éléments très probablement gaullistes sapent l’autorité de l’État. Toute mesure adéquate sera prise dans les meilleurs délais. Il ne saurait être question évidemment d’accepter, au sein de la préfecture de police de Paris, toute marque d’indiscipline.<br /> <br /> <br /> <br /> Par ailleurs, je me permets de vous alerter, dans l’intérêt du service, sur l’appréhension négative par les Français des opérations en question. Il apparaît nécessaire, voire impératif que Vichy, que par l’intermédiaire de Monsieur de Brinon et par voie radiophonique, de la responsabilité notamment de Monsieur Philippe Henriot, nous fassions comprendre que l’expression de la puissance publique est une prérogative que nous laisse l’occupant.<br /> <br /> <br /> <br /> La politique de collaboration ne peut prospérer qu’à partir du moment où nous donnons suffisamment de gages, au nom de notre souveraineté, aux Allemands. Il y va de l’intérêt national.<br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui me concerne, en qualité de fonctionnaire, je ne puis que confirmer sur le terrain le discours du maréchal Pétain relatif « au vent mauvais ».<br /> <br /> J’ajoute pour être tout à fait complet le caractère totalement improductif et nuisible des agissements de Messieurs Doriot et d’art, respectivement <br /> <br /> <br /> <br /> responsables du parti populaire français et du rassemblement national populaire. La population est très largement hostile et veut voir dans le Maréchal, le seul interlocuteur.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans l’attente de vos prochaines instructions, je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire général à la police, en l’assurance de mon profond de dévouement.
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R
Je hais tout ce qui est libertaire et ressemble étrangement à une logique petit-bourgeois. Je déteste l’hédonisme. J’ai horreur du théâtre des illusions. Je n’ai jamais prisé la comédie. Elle est une négation de la réalité des choses. C’est une échappatoire. Un moyen commode pour la majeure partie des gens de supporter le quotidien. Se libérer de ses chaînes, c’est déjà une utopie est une incroyable vanité. L’homme est esclave de lui-même. Il me tentait d’échapper à son destin. Mais son destin le rattrape. Par ce que tout était inscrit. Mais dans cette logique, il faut évacuer le divin. Et cela, sur le plan ontologique, j’avoue que c’est un peu compliqué. Cependant, une fois encore il est à mon sens établi que chaque seconde de notre vie, chaque mouvement, chaque réaction, chaque pensée n’est que la conséquence de la logique impitoyable de ce que j’appellerai pour éviter les redites, la prédétermination. Encore une fois et pour la millième fois, je plaide pour le déterminisme, pour l’absence de libre arbitre. Au-delà, je me pose même la question de ce qu’est la morale. Ce qui est réputé nous différencier de l’animal, c’est apparemment l’âme. Je trouve ce raisonnement complètement stupide. Il s’agit simplement d’un parallélisme de l’évolution de chacune des espèces en fonction d’éléments qui ne relèvent probablement que de la physique et de la chimie. Seul l’humanisme a probablement été le seul vecteur de pacification mais cela relève du miracle. De manière terrible, je fais le constat que l’humanisme n’est finalement que le faux-nez de la nature humaine, une tentative d’échapper à la prédation. Est-elle la conséquence de l’acquis ? Éternel problème de l’inné et de l’acquis. Mais encore une fois, c’est une question de gènes, de prédispositions, et d’accaparement du réel dans un sens qui nie la barbarie intrinsèque de la nature humaine. Échapper à sa condition d’Homme, cela est d’une immense fatuité.
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écrits du sous-sol 地階から
  • Confiné dans mon sous-sol depuis mai 2014, j'ai une pensée pour tous les novices du confinement! Mais comme j'ai dit souvent, tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre...
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