gentil coquelicot: un vieux refrain de France, un vieux refrain de juin

Un vieux refrain de France, une chanson d'enfance, un rossignol ou bien un bouvreuil qui viennent dire aux filles de juin de se méfier des gars, des gars et puis du romarin.

OEIL NOIR DU ROUGE COQUELICOT

Tu as descendu dans ton jardin où la rose pleine d'épines éclot, gentil coquelicot madame! La rose cruelle se cueille, et le romarin, mais point le gentil coquelicot, madame, point le gentil coquelicot nouveau.

Tu as descendu dans ton jardin, cueillir la rose de juin, et trois brins de romarin, gentil coquelicot, madame.

Un rossignol malin s'est posé sur ta main, un rossignol malin s'est posé sur ton sein!

Et t'a dit en son latin, et t'a dit en son latin, trois brins de mot qui disaient que je ne valais rien.

Le beau coquelicot, chanta le bel oiseau,  vaut encore bien moins, vaut encore bien moins, que tous mes bécots, et que le mois de juin!

Bel oiseau, dis-moi, pourquoi les demoiselles aiment tant le romarin, et aussi le mois de juin ?

Mais l'oiseau répondit:

Gentil coquelicot, madame, coquelicot nouveau, rose sans épines, ou bien oiseau, oeil brun sans bec et sans venin!

Gentil coquelicot madame et malin le romarin!

Explication: dans la comptine, le thème du coquelicot est purement décoratif et musical.J'ai voulu l'intégrer au contenu du poème, tant l'historiette que sa morale. Mais l'intégrer sans l'intégrer, comme par un point de suture fragile, frêle. Aussi frêle qu'il m'était possible...