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écrits du sous-sol 地階から
1 avril 2020

Merleau-Ponty et W. von Humboldt. Nouvelle version

 Je suis frappé à la fois par le humboldtisme de Merleau-Ponty, et la manière cavalière avec laquelle les commentateurs de Merleau-Ponty - comme d'une autre manière Merleau-Ponty lui-même - traitent parfois Wilhelm von Humboldt. Et je ne crois pas qu'il s'agisse pour Merleau-Ponty d'effacer une dette théorique, lui qui parsème parfois ses textes du nom de Humboldt, associé ou non à Goldstein. C'est en partie désaccord de philosophie fondamentale, en partie malentendu, y compris sur des mots comme Geist ou innere Sprachform. Et puis, Merleau-Ponty a-t-il réellement étudié Humboldt? Après tout, il ne le traite de manière relativement étendue, ne le cite, ne le traduit et ne le commente que dans son cours au Collège de France. Il tend alors à en faire le moment d'une dialectique, pour ne pas dire d'une dissertation, quitte à négliger le Humboldt historique, à le tirer vers la phénoménologie, ou à le repousser vers sa limite, l'idéalisme, confondu peut-être - dans un cours au Collège de France de 1954 - avec celui de Hegel. Il est vrai qu'il nomme Schelling, et non pas Hegel. Alors les commentateurs de Merleau-Ponty trouvent plus simple d'oublier Humboldt plutôt que de s'y plonger, de ne retenir que Saussure, et à la rigueur Goldstein.

Et certes Merleau-Ponty lui-même ne dit pas - l'ignore-t-il faute d'avoir poussé jusque là sa lecture ? - que Humboldt avait su poser l'antinomie de la langue et de la parole, en tout cas de la langue et de l'individu, sur un mode kantien, non dialectique, car Humboldt n'appréciait guère la dialectique hégélienne. Pourtant Merleau-Ponty est génial, si bien qu'il reconnaît en 1954 que Humboldt a su poser le problème. Mais non le résoudre; ce n'est pas exact, il l'a résolu en accordant un primat relatif à la langue, mais une langue ouverte et libre, energeia et non pas structure figée, serait-elle synchronique. Sans la langue, pas de parole, mais le cri et des mouvements incohérents de l'esprit humain, ce que Hegel retiendra de lui. Et Humboldt de faire du son inarticulé la matière du son linguistique, du signifiant, comme les mouvements informes de la pensée constituent la matière du sens, du signifié.

On peut supposer que la curiosité de Merleau-Ponty avait été aiguisée par certaines formules de Humboldt si proches de sa pensée, ou qui lui donnaient à penser, puis que lors de sa confrontation au texte de Humboldt, il avait été repoussé par la grandiloquence idéaliste de son style. Il avait lu dans Goldstein que Humboldt parlait d'innere Sprachform, et avait cru qu'il s'agissait de l'organisation du langage portée par l'expérience totale, diacritique et en contexte, du sujet parlant, de l'ego loquor. C'était là la solution de l'antagonisme de la langue comme fait brut et de l'illusion d'une langue transparente, blanche, néant transparent à l'être comme l'intelligence d'Aristote. Hélas, le texte de Humboldt le déçoit visiblement. Que lui reproche-t-il? Essentiellement, et je retrouverai les mêmes termes sans le savoir lors de la soutenance de ma thèse, de poser un revers idéaliste de la langue, à savoir une genèse au-delà des mots, du monde et du temps de chaque langue nouvelle, par exemple du français par rapport au latin. Lacoue-Labarthe (s'inspirant sans doute du Schopenhauer de l'Art d'avoir toujours raison) me dira alors qu'il ne comprend pas ce que je veux dire avec mon revers de la langue, l'absolu certes et non pas l'Être, ni même l'Esprit hégelien (ou schellingien) comme semble le croire Merleau-Ponty. Evidemment c'est que la critique touche autant et davantage Heidegger que Humboldt.

Merleau-Ponty estime contraire à l'inspiration même de Humboldt, à la notion de forme intérieure de la langue telle qu'il la comprend, ou telle que Goldstein la comprend, de poser un esprit au-delà de la langue, extérieur par conséquent à la langue et plus encore à la parole. Il ne voit pas, trompé par le contexte, que Humboldt parle de l'esprit d'un peuple, ou encore de l'esprit propre d'une langue, de leur intériorité pour ainsi dire inconsciente, leur germe, et non de quelque esprit absolu, car pour lui l'absolu n'est justement pas un esprit. Selon une lecture cette fois plus exacte, selon Merleau-Ponty, Humboldt pose la langue comme préexistant à la parole et donc comme extérieure à elle (ce qui n'est vrai que sous un certain angle, métaphysique, phénoménalement la langue est plutôt une émanation de la vie du peuple et de sa libre parole, un presque rien et je ne sais quoi avant la lettre).

Il y a donc chez Humboldt une hiérarchie de trois termes, l'absolu, la langue et la parole. C'est exact, mais ces termes sont en continuité les uns avec les autres, comme chez Plotin, et si on laisse de côté les erreurs d'interprétation, c'est ce néo-platonisme de Humboldt qu'il trouve étrange, et irrecevable. Il n'est pas le premier à porter un tel jugement, c'est aussi le cas de Cassirer, si humboldtien par ailleurs, certes autrement que Merleau-Ponty.

Le Humboldt historique est bien loin de réduire la communication, ou l'intersubjectivité, à un épiphénomène, reflet phénoménal de la vie interne et absolue de quelque esprit universel. Bien avant Sartre ou Merleau-Ponty, Humboldt a pensé le rapport entre les locuteurs, par exemple entre l'écrivain et son public, sur le modèle de la structure fondamentale, métaphysique, de l'interlocution. Métaphysique veut dire chez Humboldt abstrait, général, non pas dialectique, mais structural, en un sens néoplatonicien et kantien. Le Je suppose intrinsèquement un Tu. Ce n'est pas le Chiasma de Merleau-Ponty. En effet, le Tu est moins une réalité qu'une place dans la langue, comparable à une catégorie kantienne. Un côté du langage. Ensuite seulement, quelqu'un vient habiter ces deux faces. Elle n'existent que parce qu'il y a le langage, et s'il y a le langage c'est que le Tout intensif, l'informe, a besoin d'une polarité, et même d'une diversité, pour se dire, de manière intarissable. D'où la pluralité des locuteurs et des idiolectes, d'où aussi la diversité des langues. Elles sont indépassables, et en ce sens non dialectiques. C'est une pensée de la diversité intarissable et sans fin, non de la résolution.

Humboldt oppose, il est vrai, l'idiome concret, création inouïe depuis l'Absolu, et la dimension métaphysique, qui veut dire ici abstraite, logico-déductive, du langage; je ne puis pas penser sans mots, car la pensée pure manque d'un support pour devenir consciente, et donc ma pensée. En effet, le concept ou la catégorie sont distincts de l'objet sensible, sont nécessaires à la chose pour qu'elle devienne objet. Mais la langue ne vient pas de cette nécessité abstraite. C'est une création pure et transcendante, elle suppose un germe. Il faut une matière sonore de la pensée, qui sans elle et son aide serait de toute façon enchevêtrement de mouvements inachevés vers la pensée. La langue ne naît pas pour autant de la synthèse de la pensée et du son, elle est la condition de cette synthèse. En d'autres termes, la langue ne provient pas de l'individu, mais elle lui préexiste.

Mais ce n'est pas tout, car les mots doivent encore retentir dans l'imagination d'un autre que moi, afin de devenir objectifs, c'est-à-dire d'exister sans moi, de révéler ainsi cette transcendance du langage et du sens à l'individu. En même temps ce n'est qu'une autre subjectivité qui peut donner de ma pensée une interprétation, c'est donc la subjectivité d'un autre qui révèle le sens universel de mes mots, et me les renvoie vers moi, dans la compréhension qui est toujours en même temps malentendu, aussi exacte soit-elle.

Je ne puis me comprendre moi-même, c'est aux autres de me dire si je me suis compris, car je suis du côté de l'acte éloquent, de l'articulation, non de la réception de l'œuvre faite, cohérente ou non.

Certes d'un point de vue plus historique, toute langue naît d'une autre langue, mais métaphysiquement la langue est une pure création. C'est là que divergent Humboldt et Merleau-Ponty, chez qui le faire se fait sur fond nécessaire du fait, la Chair du monde et de l'intersubjectivité, à savoir (admettons!) une sorte de généralisation de la Durée de Bergson. 

Il est difficile de dire Humboldt dans d'autres catégories que les siennes propres. D'où le fait que Merleau-Ponty achoppe sur Humboldt, et le comprend mais en croyant le critiquer. C'est là la preuve de Humboldt par Saussure, on le verra plus loin! Humboldt pose en somme Dieu comme l'acte qui habite tout acte. Chez Merleau-Ponty (Bergson?), Dieu est bien plutôt l'immanence, la durée ou la chair du monde dans laquelle je nais et me fais, autant que les autres et le monde me font, et que je les fais être. Mais cette immanence comme la transcendance humboldtienne tendent à se confondre avec ce que Derrida appellera le logocentrisme, le culte de l'acte pur, de la parole vive, opposés tant à la structure qu'à l'écriture, le présent vivant opposé au passé mort. Aussi ce que cherche Merleau-Ponty dans "son" Saussure, "saussure à son pied" comme disait mon professeur de Khâgne, M. Fleuret, c'est d'une certaine manière Humboldt!

Merleau-Ponty prétend parfois suivre Humboldt, s'inspirer de lui, de l'épaisseur charnelle qu'il accorde au langage, véritable monde, de l'assimilation de la langue à une forme, que Merleau-Ponty assimile à l'intuition linguistique du locuteur, quand Humboldt les distingue malgré tout, comme il distingue la langue en soi de son émanation chez le sujet volubile (la difficulté étant la réciprocité humboldtienne, à savoir que la langue émane de la parole et que la parole émane de la langue - même chose pour le rapport du peuple et de sa langue ) ; mais enfin, rien ne prouve que Merleau-Ponty ait vraiment lu Humboldt, du moins attentivement. Sa compréhension est trop souvent (et il n'est pas le seul dans ce cas) une simple allusion, comme de côté : spectre de Humboldt qui hante la prose du monde selon Merleau-Ponty.

Même quand en 1954 il cite tout un passage de Humboldt, il se montre critique, voire déçu, et y lit soit une vision idéaliste-allemande de l'esprit de la langue, soit une solution toute verbale, soit une contradiction. Au mieux Humboldt a su poser le problème qu'il reviendra à Saussure de résoudre ; et Merleau-Ponty ne se rend pas compte qu'il humboldtise Saussure, ni qu'il est lui-même humboldtien. Ou plutôt il voudrait être humboldtien, mais croit constater l'insuffisance de la linguistique humboldtienne ! Ce qui ne l'empêche pas de s'appuyer sur des citations de Humboldt, mais hors contexte. Bref, curieusement, il ne le comprend pas, il ne comprend pas que chez Humboldt la langue est parole, la parole est langue, mais qu'elles ne coïncident pas sur un même plan, que ce n'est pas tout à fait une fusion mystique qui sert à noyer le problème à peine posé. La langue pousse comme parole, comme dialogue, et elle n'existe pas hors de la communication, sinon comme presque rien et je ne sais quoi, émanation, à savoir un certain caractère propre de l'expression en français, ou en javanais (kromo ou encore kavi, que Humboldt ne confond pas). Humboldt est parfaitement conscient que ce caractère résiste à l'analyse, que le français n'est pas par exemple purement analytique comme le voudrait Schlegel. C'est en cela que c'est un esprit intérieur, à la fois évident et caché, comme le Beau kantien. Le français répugne plus que l'allemand aux mots composés, mais il y en a en français, par exemple. Tout en Mexicain n'est pas dans le verbe, et il y a des mots sémitiques qui ne proviennent pas d'une flexion de la racine sémitique...

Et pourtant, il y a bien rencontre indiscutable, sans la médiation explicite de Heidegger, des deux pensées du langage. La médiation n'est pas Heidegger, c'est Saussure, voire malheureusement, ou malencontreusement, Hegel, ou Schelling. Et surtout Goldstein.

Revenons une fois encore au cours au Collège de France de 1954. Merleau-Ponty y corrige et complète Humboldt par Saussure, il dit ce que Humboldt aurait dû dire. Ce faisant, sans le savoir, il explique Humboldt, sa pensée implicite ou les écrits qu'il n'a pas lus, ou pas très bien compris, mais que Saussure connaissait peut-être. Bien sûr c'est un Humboldt qu'il phénoménologise, c'est à dire qu'il unilatérise. La communication est tout, la langue perd toute transcendance, même celle que lui accorde Chomsky. Double erreur de Merleau-Ponty: idéaliser à l'allemande, à la Hegel, Humboldt, et nier l'universalité de la syntaxe... Il reconstruit ainsi un "Humboldt vrai", mais hémiplégique. C'est Saussure. La structure n'existe que dans le présent de la communauté linguistique, elle est la chair tant de la communication que de la réflexion, sa chair et non son squelette grammatical comme on s'y attendrait, et la langue passée n'est que matériau. La langue vive est analogie, en rien héritage, sinon d'une matière. Tout est synchronie, et selon Merleau-Ponty, ou le Saussure de Merleau-Ponty, tout est parole. La déréalisation de la langue, via la notion de diacritique, d'être négatif du mot, est très humboldtienne en réalité, car Humboldt voit dans la fugacité du son l'expression de la non substantialité du langage, si souvent hypostasié (il lui est arrivé une fois au moins d'utiliser ce mot).

Ce qui manque à Saussure, ce sont justement, écrit Merleau-Ponty, des concepts non substantialistes. Merleau-Ponty voudrait que l'ergon, la facticité, le produit, soit reconnu comme en soi force, energeia, oeuvre, Werk. Mais il se trouve que Saussure distingue fermement dans la synchronie ce qui est institution et ce qui est parole. Ce qui est loi collective et ce qui est arbitraire individuel. Cela, Merleau-Ponty le critique, il veut que l'analogie, et la langue, soient totalement parole, et de part en part. Il veut que cela soit le "vrai Saussure", le Saussure à son pied, phénoménologue et phonocentriste.

Bref, il faudrait que Saussure soit Humboldt, à condition cependant que la langue perde toute transcendance, et donc il ne suffira pas qu'elle devienne une énergie, une force. Il faut qu'elle se fasse intersubjectivité pure. Humboldt l'avait pensé, mais sur un mode en partie métaphysique, néoplatonicien.

Cours de décembre 1953 de Merleau-Ponty: "donc S tend à une intégration langue-parole, avec rapport complexe".

Mais S, est-ce Saussure? Oui, le Saussure moment dialectique! Il tend, donc le Saussure historique ne va pas jusque là. Et intégration complexe, ce n'est pas identité, remarque à juste titre Merleau-Ponty lui-même. Cette identité toute pneumatique (transitive dirait peut-être Heidegger) de la langue et de la parole, nous la trouvons chez Humboldt; ce n'est pas Saussure en effet.

Étrange couple, par conséquent, que le couple Humboldt-Saussure. Saussure corrige Humboldt de sa fausse métaphysique, la parole devient alors la même chose que la langue, communauté volubile, et communauté phénoménologique qui se crée un monde aussi diacritique, négatif ou dialectique, et aussi charnel que la perception. Bref Saussure l'emporte sur Humboldt en effet, mais parce que c'est un Saussure humboldtisé... Et merleaupontysé bien sûr ! Il l'avouait dès 1953: la prise de conscience de la parole accomplie par Saussure n'est pas sans limitations. Mais c'est accessoire puisque Merleau-Ponty n'entend pas faire oeuvre d'historien. Saussure n'est pour lui qu'un moment de réflexion, moment au sens dialectique. En somme, le Saussure merleaupontyen est la synthèse de la contradiction de Humboldt et du Saussure historique : l'un péchait par idéalisme, en tout cas posait un revers métaphysique de la parole et même de la langue, l'autre par définition de l'Institution de la langue hors de la parole: trop de transcendance, en somme, chez l'un et chez l'autre!

Plus simplement, Merleau-Ponty corrige Humboldt par Saussure, et ne dit pas qu'il corrige tout autant Saussure par Humboldt. Peut-être parce qu'il ne le sait pas, ou bien parce qu'il ne veut pas le savoir? Ou du moins le dire? Cela ne lui interdira nullement de rattacher explicitement, assez souvent, sa propre phénoménologie à ce Humboldt si peu phénoménologue, si idéaliste selon lui, en particulier au concept typique de la phraséologie humboldtienne qu'est l'innere Sprachform. Je parle la langue, je parle, parce que je porte la langue, comme tout, inspiration totale indivise en moi. Je parle, parce que la langue me parle... A vrai dire, pour Humboldt lui-même, c'est tout autant et davantage un noyau de la langue, antérieur aux formes grammaticales et lexicales ; c'est  ce germe de la langue que critique si sévèrement Merleau-Ponty dans son cours de 1954.

Épilogue : c'est chez Proust que Merleau-Ponty trouvera enfin une version qui lui convient de la langue comme Energeia pure, délivrée en somme de la syntaxe, une langue pure métaphore, comme la peinture d'Elstir: le langage signifie par le jeu interne de ses métamorphoses, et n'a pas besoin de se suspendre à des significations établies hors de lui. Il en va comme du dépassement de l'assemblage des couleurs vers l'unité du tableau.

Mais Merleau-Ponty ne peut pas s'empêcher de corriger Proust également, de montrer qu'il n'est pas platonicien. La musique de Vinteuil n'est pas portée par l'Idée, elle est vie qui se fait idée. C'est le langage. 

Bref, ce qui chez Humboldt est Vie, energeia, force, qui se joue sur deux plans, l'absolu qui s'exprime et la parole expressive, qui de plus est structuré par la syntaxe, devient pour Merleau-Ponty, vérité de Proust, expression dans l'immanence. Cet espace unique de la parole, c'est la chair, ce n'est pas le squelette de quelque Sprachbau. De manière très significative, Merleau-Ponty assimile la logique au sémantique, par opposition tant à la musique qu'à la logique aveugle, illogique au sens du Logos...

Merleau-Ponty trouve dansl'écriture de Proust cet engendrement de la langue à partir du vécu du monde que Humboldt n'a su que poser comme principe abstrait, principe qu'il aurait trahi dans ses développements théoriques par son idéalisme, sa façon de placer l'origine de la langue hors de l'expérience. En réalité, Humboldt, comme Sartre à qui s'adresse Merleau-Ponty, rejoue le dédoublement kantien et platonicien du caractère, d'une part la langue naît dans l'histoire, d'autre part elle est un pur acte d'autocréation, sur le modèle de l'oeuvre d'art. Comme celle de Merleau-Ponty, mais autrement, la linguistique de Humboldt est une esthétique, la langue se fait à même le son et l'expérience du monde, mais elle se fait originellement comme une institution collective, non un acte individuel. C'est l'énigme de Homère, qui est le peuple, et non pas un Proust avant la lettre.

 

 

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  • Confiné dans mon sous-sol depuis mai 2014, j'ai une pensée pour tous les novices du confinement! Mais comme j'ai dit souvent, tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre...
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