la torpeur, l'amour, la vieillesse
Ces gens qui croient trouver le bonheur dans le repli sur soi, la douillette quiétude du logis, l'absence de peine et de travail, le désapprentissage. Ce sont parfois des hommes et des femmes très capables, mais qui n'ont jamais consacré leurs lumières à des questions utiles, par désintérêt sans doute de la commune humanité. Nietzsche en a parlé, et avec le mépris que l'on devine, de ces âmes fragiles qui confondent le bonheur avec la torpeur. Baudelaire n'avait pas d'autre voeu, voeu infâme, voeu dégoûtant, après ses fleurs du mal.
Or on dit que la vieillesse n'est supportable qu'aux esprits tout à fait au rebours de ce portrait, s'intéresser jusqu'à un âge avancé à l'amour permet-il aussi de bien vieillir? Victor Hugo par exemple, mais y en a-t-il d'autres? Bref, les vieux satyres et les pervers pépères font-ils, ainsi que les vieux beaux et les vieilles belles, du bois de centenaire?