ressentiment et idéologie
Le ressentiment (bis).
Cruauté qui se déguise en justice, lâcheté qui se déguise en force d'âme.
Il se marie aisément avec l'idéologie. La rancoeur de l'intellectuel cherche un appui dans la misère des opprimés, leurs préjugés qu'il nommera "culture", qu'il transformera en fanatisme religieux.
Le fanatisme se nourrit à son tour de la lâcheté commune. On veut être prudent avec la foule et sa violence, on se dit que le fanatisme est sans recours, qu'il est fort, et qu'il faut donc se soumettre à lui par avance. On se convertit par prudence à la folie et à la mort.
L'opinion est toujours panique, ou crée de la panique. On ne sait de quoi l'avenir sera fait, on parie sur l'opinion la plus forte en apparence. Mais il y a plusieurs opinions, et la guerre civile, c'est deux mouvements de foule qui conduisent beaucoup à se faire écraser.
La conviction du lâche: il est prêt à mourir pour être avec ceux qui ont tort, mais raison d'avoir tort, car ils sont les plus forts. S'il connaît la vérité, il a du moins le courage de l'oublier!!
On meurt par lâcheté (Platon) au nom de l'opinion que la mort pour l'erreur commune est glorieuse. Pas besoin de promettre des Vierges, l'amour-propre suffit à braver la mort plutôt que la haine des "braves" gens.
Socrate: il se soumet aux lois, mais jamais aux préjugés. Il obéit au préjugé, mais parce qu'il est loi, et c'est tout. Il ne va pas en plus faire semblant d'y croire!