de la volonté et de l'illusion de magie
Une volonté forte, mais abstraite, qui ne passe pas par les actes, qui épuise celui ou celle qui veut, qui se manifeste alternativement comme refus et comme acquièscement. C'est la volonté des bûcheurs, des obsessionnels, ceux qui font des thèses énormes sur un sujet étroit comme la pointe d'une aiguille, une pointe toute pleine d'anges en nombre infini.
C'est la volonté des sorcières, des mages, ils croient par cette force perdue en vain ébranler le monde, la pensée et surtout les sentiments des autres.
C'est la volonté des solitaires, de ceux qui ne savent pas comment aller vers l'autre.
Est-elle vraiment impuissante cette volonté-là? On a parfois du mal à se convaincre qu'elle n'est qu'illusion.
Cela s'explique encore par la scission d'une personnalité, écartelée entre ce qu'elle doit au monde extérieur, la pudeur, la fidélité, et ce qu'elle doit au monde intérieur. C'est peut-être parce qu'il assimilait cela au féminin et à la passion amoureuse que Hegel a voulu que la femme soit magie et piété un peu trouble. Antigone?