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écrits du sous-sol 地階から
24 mars 2020

Une aventure de Nasreddin Hodja: "Mon manteau, régale toi!"

Régale-toi, mon manteau!

 Ce n'est évidemment pas une histoire japonaise, mais turque, en tout cas que je traduis du turc!

Un beau jour, Nasreddin Hodja reçut une invitation pour un festin.Tout réjoui, il s'y rendit. Mais voilà, à l'entrée personne ne vint l'accueillir, personne ne lui souhaita la bienvenue, personne ne lui fit l'honneur des lieux!. Hodja regarda autour de lui: tout le monde mangeait, tout le monde buvait, tout le monde se réjouissait, mais personne, absolument personne, ne lui accordait le moindre regard. Il décida de rentrer chez lui.

En chemin une idée vint à son esprit fertile. A la maison, il prit son plus beau manteau de fourrure, et devenu tout à coup très élégant, il retourna au festin.

Cette fois-ci tout fut bien différent: à peine eut-il franchi la porte ainsi vêtu que les villageois l'aperçurent, lui et son manteau, et les saluèrent avec respect. Tous voulaient accompagner Hodja jusqu'à la table. On l'assit enfin à la place d'honneur et on lui présenta les mets les plus exquis. 

Face à cette nouvelle situation Hodja s'abstint pourtant de jouer des machoires. Il saisit son beau manteau par le col, l'installa à la table à sa place. Il mit la manche droite dans un bol, versa de la soupe tout en s'écriant le plus fort qu'il pouvait : "Allez, mon manteau, régale-toi! Mange tout ce que tu peux!"

Les villageois furent bien étonnés: " Hodja, tu es devenu fou? Qu'est-ce que tu fabriques?"

Hodja leur répondit ainsi:

"Mes amis, ce n'est pas pour moi, comme vous le croyez pourtant, que vous avez tous ces égards. C'est pour mon beau manteau de fourrure! Je n'ai donc aucun droit à goûter tous ces mets, qui lui reviennent de plein droit!" 

 

D'après un récit populaire turc

 

 

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écrits du sous-sol 地階から
  • Confiné dans mon sous-sol depuis mai 2014, j'ai une pensée pour tous les novices du confinement! Mais comme j'ai dit souvent, tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre...
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