To Bac or not to Bac?
Les nouveaux tourments de l'élève Törless
"Ai-je ou n'ai-je pas le bac?
D'un côté, je suis reçu, j'ai tous les papiers officiels, ce ne sont pas des faux.
De l'autre côté, ce ne sont pas mes vraies notes, mais des chiffres sortis d'un chapeau, sur l'ordre illégal d'un ministre, répercuté par des sous-fifres et des enseignants qui n'ont pas osé résister à de faux ordres!
Alors, j'ai le bac, et je ne l'ai pas, puisqu'avoir le bac, c'est non pas détenir la peau d'âne, mais être parvenu au terme d'un parcours codifié, encadré et défini par des règles et des lois.
Je n'ai pas triché, mais le ministre a triché pour moi! Alors quoi, je n'ai rien fait de mal, pourquoi ce bac ne serait pas mon bac? Oui mais c'est en somme le Bac lui-même qui m'a triché!
Une université a-t-elle même le droit de considérer ce non bac comme un vrai bac? N'est-ce pas l'entraîner à son tour dans la spirale du mal, ou plutôt du côté obscur du droit?
Mais peut-elle me refuser ce bac, qui m'a été décerné selon les formes, mais contre les formes?
C'est comme si la Banque de France se mettait à éditer de faux billets! La Cour de justice de faux verdicts!
Et que dire des conséquences d'une situation qui n'est ni légitime ni illégale? Seront-elles de droit, ou bien contre le droit? Si je deviens médecin, pourra-ton me reprocher de tuer mes patients, puisque je ne serai pas vraiment médecin, faute d'un vrai bac? Et il ne s'agira pas non plus d'exercice illégal de la médecine.
Alors quoi? Qui suis-je? Suis-je? To Bac or not to Bac? "