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écrits du sous-sol 地階から
30 juin 2019

les cartes d'autrefois fort biseautées

Les cartes d'autrefois étaient fort biseautées

L'on était joué avant de distribuer,

Et mon âme, mon âme, s'étant égarée,

Pauvre cavale, tu ne l'avais retrouvée!

Je te nomme, et tu refuses tous les noms, 

Ainsi que ce potier qui dans son four un jour

m'avait cuit, et recuit, de colère et d'envie! 

O Liberté, naguère je ne voulus boire que ton eau

Qu'eau jaillie de ta jarre, et tout lait me rebutait

S'il ne coulait de ton sein!

Le tout premier homme, ou bien le second (en fut-il un autre?), frère en tout cas de tout homme, distribuait les cartes,

Et Liberté, toi, ô mon ange, tu faisais le guet, et les levées.

Je t'attendais, Liberté, tu avais oublié que c'était à moi de jouer

A moi de réparer toutes tes jarres,

Toutes, sauf deux, toutes, sauf trois, cuites au feu, et puis brisées.

Tu étais si loin, Liberté,

Et je ne savais plus si c'était pour m'aimer,

Ah que tu sois au plus loin, afin que je te rejoigne!

Il est de plus doux voyage, mais point de plus déchirant !

Ô liberté!  Pourquoi m'avoir tant dit?

Pourquoi m'avoir tout dit?

Je ne suis ni un juge ni un maton,

Et mon nom est le silence

Hélas ce mot brûlant me tue au moment où il nomme!

C'est que je ne suis que l'homme de naguère!

En fut-il un autre, que l'homme que je suis,

Le second dit-on mais en fut-il un premier?

Hors peut-être Vendredi,

 Vendredi, le dernier des hommes

En ton île empuantie

Tes pets sentent le souffre, et tes pieds sont fourchus

Mon frère Vendredi!

On dit que tu es roi et l'herbe, sur la colline, confiait aux pierres de la digue ton secret

Ah, Roi Marc'h, que rien ne consolera, pourquoi mentent tous les Druides?

Parce que je suis le silence, le mot bruyant qui me nomme et m'etreint

En effleurant mon cœur l'éteint, et le feu du potier !

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Commentaires
R
Dans le triptyque républicain, il est question en premier lieu de liberté puis de l’égalité et enfin de la fraternité. Ainsi, l’homme pétri de bonne conscience a trouvé ses repères et inconsciemment, en bon bourgeois qui se respecte, justifie ses négations au travers d’une sanctification de valeur qui feront l’objet le cas échéant d’un examen de conscience. La liberté n’existe pas. C’est une vue de l’esprit. Mais il faut la maquiller. Ainsi, il s’agit de l’égalité de droit et non de l’égalité intrinsèque. Le ver est dans le fruit. L’égalité ? Là encore cela se conçoit dans un Etat de droit qui n’est que la résultante de ses propres contradictions de classes. Quant à la fraternité, nous en sommes dans un tel état d’aberration que seul l’humour peut nous sauver du ridicule. L’instinct de vie, la capacité de défendre sa peau avec son glaive et la conscience que certains ne méritent que le mépris au nom de leur vice président à une morale beaucoup plus conforme à la vérité. Le pseudo baratin judéo-chrétien sous l’égide de l’être suprême est une sinistre farce dont seuls les crétins sont les thuriféraires.
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R
Mais celui qui évoque la liberté ne fait pas forcément référence à l’absolu mais s’inscrit dans une forme de logique et d’une matérialisation de ce qui constitue en réalité la négation de la liberté. Il en va ainsi de celui qui est enfermé dans une prison mais nous sommes dans une logique subsidiaire. Celui qui s’est arrogé sa forme de liberté au détriment d’autrui doit supporter la négation de son choix au nom de l’intérêt général. Celui qui, au nom de sa propre liberté, pour des raisons éminemment respectables, a consenti au risque de se voir priver de liberté doit assumer son choix, aussi cruel soit-il. La liberté est à géographie variable, c’est au travers de sa négation que ladite liberté trouve sa légitimité qui en elle-même est une prise de risque.<br /> <br /> Soit cette liberté dont la négation doit être assumée relève d’un système moral qui fait l’objet d’un consensus au nom de l’intérêt général, soit elle est liberticide et synonyme de dictature.<br /> <br /> Présenter la notion de « liberté » est un piège.<br /> <br /> Cultiver la sémantique, c’est enfermer l’autre dans sa propre logique tout en ayant bien conscience que la sortie de route n’est jamais très loin et que tout concept est un gant réversible.<br /> <br /> Une fois la logique comprise, on peut finalement revenir à la logique de départ, instinctive.
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R
Et celui qui est un humain évoque la liberté et fait semblant avec probablement une certaine forme d’humour à la plus belle escroquerie qui ait jamais été inventée. Mieux vaut cultiver la dérision que de tomber dans le piège qui consiste à décliner et surtout à justifier tout en sachant que celui qui reçoit le message n’est pas dupe. Finalement, n’est-ce pas un peu cruel pour le naïf ?
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écrits du sous-sol 地階から
  • Confiné dans mon sous-sol depuis mai 2014, j'ai une pensée pour tous les novices du confinement! Mais comme j'ai dit souvent, tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre...
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