Poésie, doux supplice, ô mon épouse.
Poésie, doux miel de savoir et de liberté!
Poésie doux supplice
Torture du Savoir
Torture de la Liberté,
Toi, leur Epouse vagabonde,
Tour à tour sévère, et puis joyeuse,
Epouse dont jamais Savoir
Ni Liberté ne connaitront l'étreinte.
Ton étreinte!
C'est que le savoir ne sait pas
C'est que Liberté est captive
C'est la vérité! Et c'est le mensonge!
O absente vénérée, Venus vénale et sévère,
Compagne de toutes mes errances
Fidèle comme une ombre à
Toutes mes veilles et toutes mes nuits
O mélancolie qui vaticine, de ci, de là, trébuche, et puis tombe
O épouse si semblable à une fumée, feuille morte d'un automne d'autrefois
O épouse si semblable à l'ivrogne que je suis et à toutes mes maladies!
Explication: en poésie, il n'y a que des points d'exclamation, même quand en apparence ce sont des questions. Mais alors pourquoi donc les indiquer? C'est affaire de bémol, et non de dièse, car certains passages doivent être mis en sourdine, alors pour le faire sentir, on a recours par contraste au point d'exclamation !