la vie est un mauvais rêve où je ne trouve point
Loin de soi loin des siens la vie est un mauvais rêve où je ne te trouve point.
L'on raconte qu'ainsi, le jour des épousailles, les familles avaient oublié l'anneau nuptial. Mais cela ne fait pas partie de ce poème-ci, voici que je confonds tout!
Sans gaieté sans espoir adieu l'hirondelle fichue ritournelle moi aussi je fends mon chemin à la surface des eaux.
Je rêvais enfant à la rose des vents.
Le jour n'est pas venu la nuit n'est pas tombée J'ai longtemps attendu j'avais préparé le grand pentacle des mots un piège à ta semblance où tu n'es point tombée.
explication: c'est parce qu'on est loin de soi qu'on est loin des siens, et non pas l'inverse, en tout cas selon le sentiment exprimé ici (c'est un poème). Néanmoins il y a un chemin et ce chemin c'est tout de même, tout de même soi. Seulement est-il orienté? La rose des vents n'est pas la boussole, c'est une image, un rêve, une onde sphérique qui va partout et donc nulle part. Alors il va de soi qu'on n'arrive pas, pas à la personne aimée, qu'on veut prendre malicieusement au piège, celui de son image quand soi-même on n'a pas d'image, ou qu'on n'est qu'une image, un faux semblant ou bien un vrai...
Réminiscence de Plotin: l'âme tombe du ciel intelligible comme un Dieu dans son idole, mais la chute n'est pas grave, l'âme demeure en haut en réalité, préservée: libre, elle ignore qu'elle l'est car elle se prend au piège des semblants et ne peut pas faire autrement...
Le pentacle des mots, c'est bien sûr la poésie, confondue avec une magie, à tort.