en lisant Murakami
O le doux bruit de la pluie qui veut entrer dans l'alcove où s'étreignent les amoureux. Cette pluie est bien misérable, elle tombe dans la nuit noire, et voudrait entrer. Elle frappe, elle frappe, à la fenêtre, à la porte. Qui est donc cette pluie qui s'invite? Qui est donc cette pluie qui tambourine ainsi à la porte, sur le sol, les trottoirs? John Travolta, Catherine Hepburn, Ava Gadner? Cahuzac, Kerviel, Macron? Ou bien le grand Roi Zeus déguisé en mendiant dégoulinant? Mais les amoureux sont égoistes, ils écoutent cette musique dans le soi, le soir, et n'ouvrent point leur porte et n'ouvrent point leurs bras. Non, ils n'ouvrent point leurs bras à la pluie, qui tombe, qui tombe dans le soir sur le trottoir, et qui désespère.
Explication:
il y a en effet un texte de Murakami qui s'appelle "l'année des spaghetti". Le héros pendant qu'il mange ses spaghettis amoureusement préparés entend des pas, les jours de pluie, ce sont les stars hollywoodiennes qui viennent le voir, William Holden, Jennifer Jones... William Holden? Mais elles s'arrêtent toujours avant de frapper à la porte.
Je devrais relire ce texte, qui d'abord m'avait plutôt déplu, le style me paraissait plat et l'histoire trop courte.