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écrits du sous-sol 地階から
16 décembre 2017

la mort de l'Homme en écritur-e inclusiv-e

 

Je vais, mes ami-e-s, vous raconter des histoir-e-s ; ou plutôt quatre histoir-e-s. Disons que je vais les mélang-e-r. Toutes tournent autour de la question suivante : qu'est-ce qui fait la différence entre l'ho-fe-mme et l'animal-e ?

Je vais donc convoquer quatr-e auteur-e-s de science-fiction-ne, ou plutôt quatre contes philosophiques, pour répondre à la question de l'essence de la fe-ho-mme. Je ne parle pas de pétrole. Ces quatre récit-e-s mettent en scène des mondes hybrid-e-s, et surtout-e des êtres hybrides. Je ne parle pas de moteur-e-s.

 

Il (elle) s'agit-e... je ne respecte pas l'ordre chronologique-e car-e il (elle) ne veut pas dire grande-chose en science-fiction. Il s'agit des Animaux-ales dénaturé-e-s de Vercors, avec ses Tropis, à savoir-e un-e espèc-e quadruman-e intermédiair-e entre le (la) singe et l'homm-e, le fameux chaînon manquant; des singes civilisé-e-s de la planète des singes, des super-chien-ne-s de Clifford Simak, dans Demain les chien-ne-s, et enfin des pseudo-hommes que le fameux-meuse Docteur-e Moreau taillait à même la chair-e animal-e, sur son îl-e dantesqu-e. Dans-e trois-e de ces œuvr-e-s, le thèm-e de l'animal-e qui parl-e, comme moi ce soir-e, est inséparable de celui (celle) de la fin de l'homme. Y en a-t-il (elle) encore parmi vous? L'homme cette espèc-e en voi-e d'extinction.

 

Pourquoi, comment, l'homme a-t-il disparu? Comme toujours, les réponses qu'apporte la science... fiction sont à la fois imaginaires et terriblement expérimentales. Enfin, cela dépend, je suppose, de l'idée qu'on se fait de l'expérimentation, et aussi de l'imagination! C'est cette science des solutions imaginaires qui va nous guider au cours de nos voyages.

En Nouvelle-Guinée, avec Vercors, mais aussi, non loin de là, dans l'atmosphère empuantie de l'île du Docteur Moreau. Nous irons dans des mondes plus exotiques encore, l'Angleterre de Vercors, ou la Cité des super-chiens de l'américain Clifford Simak; ces chiens qui ont repris des mains défaillantes de l'homme, dans leurs pattes, le flambeau de l'humanité. Et ce n'est pas facile, avec les pattes.

Enfin, non loin de l'étoile Bételgeuse, des singes se sont cru humains, et ont alors, en toute logique, enfermé l'espèce humaine dans les cages de leurs labos. Mais ces singes n'ont su que singer la société industrielle des années 60, et cela pendant des millénaires! Où diable ont-ils trouvé leur pétrole? Pierre Boulle a oublié de nous le dire.

 

Une autre question, tout aussi saugrenue, hante ces quatre œuvres: est-ce que l'homme a réellement existé? Ou bien n'est-il qu'un mythe, une fiction? Une légende que les sur-chiens auraient inventée pour égayer leurs soirées d'hiver autour du feu, et pour égayer les chiots? Cette question donne au Demain les chiens de Simak son ton distancié de conte philosophique. L'on apprend que des générations d'érudits canins en ont fait leur beurre, et leurs écrits. Mais les sur-chiens se font-ils du beurre?

La même question fait de l'île du Docteur Moreau de Wells un cauchemar, une sorte d'anti jardin d'Eden. C'est dans la douleur physique et morale, à coups de fouet et à coups de bistouris que l'humain tente d'advenir. Et il n'advient jamais.

Voici donc la quadruple nouvelle:

L'homme est mort. L'homme n'existe pas. L'homme n'a jamais existé. L'homme n'adviendra jamais. Oh, je ne me sens pas très bien!

Mais les sur-chiens de la Cité de Clifford Simak le démontrent ma-thé-ma-tiquement: un être aussi évolué que l'homme aurait été incapable de supporter une seconde les limites étroites de la civilisation. Il n'a donc jamais existé. CQFD.

Une confirmation de la thèse défendue par les super-chiens: l'île du Docteur Moreau, peuplée de pseudo-hommes n'est autre que notre monde en miniature. L'île du Docteur Moreau, c'est en fin de compte l'île du Docteur Freud, le Docteur Freud de Malaise dans la civilisation!

Même Vercors, qui bizarrement semble croire en l'existence de l'homme, fait de l'homme tout autre chose qu'un concept biologique et scientifique. L'humanité est avant tout une fiction juridique. En effet, pour une bonne part, les limites de l'humanité sont arbitraires. Nous, les membres d'un club anglais assez fermé, qui s'appelle l'Humanité, accordons, ou non, un droit d'entrée aux différents postulants à ce club très snob. Ainsi, l'homme n'est pas un concept biologique, ce n'est pas une espèce. C'est un club qui repose sur la cooptation!

Au plan biologique, l'espèce humaine se dilue dans la complexe histoire des espèces. Les Tropis ne sont qu'à moitié hommes, mais qui sait s'ils ne descendent pas de l'homme, et non l'inverse? Et de même pour tous les singes? C'est la thèse que redécouvrent aujourd'hui les spécialistes de l'évolution, mais elle était déjà dans Vercors. Les mains postérieures des singes sont des pieds humains, en plus évolués. C'est ce que sait aussi le plus ignorant des gorilles de la planète des singes. L'homme est bête, parce qu'il a deux pieds.

 

L'espèce humaine, réduite ainsi à ses deux pieds, est-elle vraiment le nec plus ultra de la création? Naufragé réfugié dans l'île du Docteur Moreau, Edward Prendick pourra poser la question directement au créateur, le Docteur Moreau himself. Pourquoi a-t-il décidé de donner la forme de l'homme, et pas une autre, à toutes ces pauvres bêtes? Par pur hasard, répond le Docteur Moreau. Il en a d'ailleurs essayé d'autres auparavant, dont celle du serpent. Il ne manquait plus que lui dans l'enfer d'Eden!

 

Revenue dans son île natale, la Grande-Bretagne, Prendick conclura que l'humanité n'est qu'une espérance, qui n'adviendra jamais sur terre. Ailleurs, peut-être, rêve-t-il, dans les étoiles? Sans doute pour une espèce biologique plus douée que la nôtre pour la civilisation et pour l'humanité? Ainsi, on prête à Kafka le mot suivant: il y a de l'espoir, il y a beaucoup d'espoir. Mais il n'est pas pour nous.

 

Ailleurs, dans les étoiles? Pourquoi pas du côté de Bételgeuse, étoile autour de laquelle gravite la planète des singes?

Je veux parler d'un autre naufragé que Prendick - ou bien est-ce le même? - Ulysse. Je veux dire bien sûr, Ulysse Mérou le pauvre héros de la planète des singes. Il lance des messages dans des bouteilles, qui immanquablement se voient récupérées par des singes civilisés, terrestres ou extra-terrestres, qui ont pris notre place. Mais nous y avions mis du nôtre!

Ulysse Mérou, donc, démentira la prophétie de Herbert George Wells. Ce Mérou est médusé d'un bout à l'autre du conte. La promesse de l'homme n'est tenue nulle part dans le cosmos. Le cosmos n'a rien à promettre à l'homme. Rien, sinon le singe. Le singe, c'est une créature condamnée à rejouer siècle après siècle la même comédie sociale de l'humanité.

Le singe, voici l'essence de l'homme!

Comme de bien entendu, ces singes sont des scolastiques, des élèves d'Aristote, ou plutôt de son équivalent simiesque: Haristas. M Boulle, les aristotéliciens ne vous disent pas merci! Et partout dans l'Univers, autour de Bételgeuse comme de notre soleil, l'homme laisse la place au singe. Ou peut-être devient un singe, en croyant se civiliser.

Voici donc l'avenir de l'homme: se répéter lui-même stérilement. L'on n'est plus très loin du thème du clone. Ou encore l'homme sera un jour si conforme, si bien adapté, si bien policé, qu'il ne sera plus qu'une brebis. Dolly par exemple. C'est à ce prix que l'homme sera enfin docile, obéissant, peut-être même pacifié et bon. Les singes, chez Boulle, ont renoncé à la guerre, et ont un gouvernement mondial. Comme le philosophe Jean Botul, ils sont assez kantiens, pour des aristotéliciens!

Mais pour arriver à ce résultat, ils ont mis l'homme en cage. Le symbole est fort.

 

Pour une fois, soyons logique. Il ne suffit pas de démontrer que l'homme n'a jamais existé. Nous devons aussi montrer comment cet homme qui n'a jamais existé a disparu. C'est en tout cas la logique des super-chiens scribes de Clifford Simak. Et aux mauvais esprits qui demandent comment un chien peut écrire sans mains, Simak répond qu'ils ont des robots, et des analyseurs vocaux. Clifford Simak a aussi inventé internet, lisez-le si vous ne me croyez pas.

Chez Simak, donc, l'homme a disparu par paresse, et par démission. L'humanité s'est pour ainsi dire diluée, sans catastrophe atomique, ni guerre intergalactique. L'homme a simplement cessé de croire en l'humain, et d'éprouver la société comme un besoin fondamental. Ou encore l'homme a voulu se métamorphoser, par égoïsme, ou au nom d'idéaux moraux. Il a voulu comprendre les autres comme s'il était à leur place, et son humanité n'y a pas survécu un mois.

Ou encore l'homme a voulu être heureux, et pour cela il s'est mis à dormir, pendant des siècles et des siècles, dans des machines à repos. Enfin, il est bien possible, selon certains lettrés canins, que l'homme ait voulu laisser leur chance aux sur-caniches, et qu'il leur ait abandonné pour cela la Terre entière. L'homme aurait, dans cette hypothèse, confié au chien la tâche surhumaine d'être un homme. Voici l'impératif catégorique du sur-caniche "en toute occasion, agis comme si tu étais toi, le chien, l'homme". Et le chien, auquel ne manquait plus du tout la parole, prêta serment d'être homme à la place de l'homme. Il aurait préféré pourtant marcher de concert avec lui sur les routes de la civilisation, "la patte dans la main". La plaisanterie est de Simak lui-même. Bref, l'homme a donné la parole au chien, et pour cette raison, l'homme n'a plus eu la parole. Moi, je la garde encore un peu.

L'homme a donc cessé tout effort, il s'est laissé vivre. Alors la réussite a cessé d'être enviable. Tous les derniers hommes vivaient au paradis, au moins fiscal. A Genève! La vie humaine devient un absurde paradis, note Simak. L'homme préféra alors s'éteindre dans ses machines qui lui procuraient non seulement le sommeil éternel, mais aussi les rêves éternels.

Chez Boulle, il est plus clair encore que l'homme a disparu par sa faute, et par paresse. Un jour, il n'a plus voulu lire, puis il a cessé de penser, et enfin il n'a plus voulu parler. Je le comprends un peu! Les hommes ensauvagés redevinrent des bêtes, en leur paradis vert. Mais les singes intelligents vinrent les traquer dans ce paradis, afin de les tuer, de les capturer, de les étudier scient-ti-fi-quement, afin de prouver indéfiniment la même vérité: l'homme est bête, car il a des pieds. Je sais, je l'ai déjà dit. Mais les singes se répètent, c'est ce que je me tue à vous répéter!

 

Dans l'île du Docteur Moreau, il est également question de laboratoires, et de vivisection. Pourtant, il n'y règne aucune atmosphère futuriste, et pour cela il y a une bonne raison. Wells ne met en scène ni le progrès, ni même l'évolution des espèces, mais la loi inverse, la grande loi de la régression universelle de l'homme à l'animal. L'entropie, disent les snobs, et les philosophes, et cela ressemble furieusement à anthropologie, avec un A et un Th. Nous reparlerons de cela, je veux dire du Th. Retenez bien que je m'engage à reparler du Th!

Edward Prendick croit d'abord que Moreau fait des expériences sur des hommes vivants, qu'il les animalise. C'est le contraire, et pourtant nous comprendrons progressivement que Prendick avait vu juste, d'une certaine façon du moins. "Je suis un cinq doigt, comme toi", dit fièrement l'homme singe au pauvre naufragé de l'humanité. C'est que le Docteur Moreau tente de fabriquer de l'humain en taillant, de très bon cœur ma foi, dans la chair des singes, des bœufs, des porcs, des pumas et des hyènes. L'homme advient alors en eux, au prix de douleurs dantesques. Comme tout artiste, le Docteur Moreau crée dans la douleur: celle des bêtes. Le laboratoire du Docteur est même surnommé par les pseudo-hommes la maison de douleur. C'est un camp d'humanisation, en quelque sorte. Sauf que cela rate à chaque fois, et que Moreau en arrive à faire de la philosophie: quelle est cette essence de l'humain, impossible à atteindre? La réponse crève les yeux, et il ne la voit pas: l'homme est impossible, et en conséquence il n'a jamais existé. Voici pourquoi l'on n'arrive pas à en fabriquer, même avec le secours de la science, de l'art, et de l'industrie.

Pourtant Moreau discerne en ses créatures, nous-mêmes bien sûr, quelque chose qui ressemble à ce dont parle également Vercors. Une tendance vers quelque chose de supérieur, mais cette tendance est condamnée à rendre les armes devant la force régressive des instincts animaux. De plus, le moteur de cette tendance n'a rien de reluisant. Elle est faite de vanité, de cruauté contre soi-même, et de curiosité. Merci, Docteur Freud, euh, je veux dire Docteur Moreau.

Fabriquer de l'homme par hypnose, par le bistouri et le fouet. Wells a, en quelque sorte prévu le XXème siècle, et même le XXIème, qui s'annonce fondé sur la manipulation neuronale et la manipulation génétique. Réaliser par la science les fins de la civilisation, et celles du commerce, par la même occasion. Quel moyen plus sûr, en effet, de hâter la fin de l'homme, sous prétexte d'en faire un surhomme, ou plutôt une sur-brebis? Le dernier des hommes, en sa grimace, se prend pour le surhomme. Il n'est qu'un ultime bégaiement de l'humain. Voici ce que l'on pourrait lire dans Wells, si l'on s'appelait Nietzsche.

 

Parlons un peu de religion, maintenant. C'est par elle, on le sait, que Vercors définissait l'humanité, après avoir hésité entre le rire, la technique et la pédérastie. Les Tropis sont des hommes, non parce qu'ils raffolent du jambon, mais parce qu'ils le fument. Et alors? Ils ne le fument pas pour le conserver, mais pour le faire sortir de l'ordre de la nature, pour le marquer du sceau surnaturel de la flamme. Bien sûr, le jambon, même fumé, ce n'est pas très casher ni même très hallal, mais les anthropophages papous ne s'y sont pas trompés. Ils boulottent allègrement du Tropis, or ils sont anthropophages. Les Tropis sont donc bien des hommes.

Vercors précise qu'il faut entendre religieux en un sens très vaste. L'homme est homme parce qu'il se veut plus, ou autre chose, que la nature. Voici, précisément, quelle est sa nature! Sa nature est très peu naturelle, en somme. Cela ne change rien à la dimension biologique de l'homme, mais cela le fait sortir de la biologie, entrer dans la culture. L'homme ne vit pas que dans un environnement, il peut considérer le monde comme un tout, et se créer d'un même geste d'autres mondes. En ce sens, l'art, la science, et sans doute la science-fiction, sont des religions. Et bien entendu la métaphysique.

Admettons, même si cela fera grincer des dents les athées. Le moindre que l'on puisse dire, c'est que Wells a une vision bien différente de la religion. Car ses pseudo-humains ont une religion. Ils rendent un culte craintif à leur propre humanité, et au Docteur Moreau, leur créateur. Or, loin de définir l'humain, cette religion de l'homme est une cage. Elle l'enferme dans son animalité. Si le pseudo-homme, taillé dans la chair de l'animal, a tant besoin de la Religion pour s'affirmer humain, c'est précisément qu'il ne l'est pas du tout, qu'il singe l'humanité, et cela dans la plus grande souffrance morale, pour ne pas dire la névrose. Ces pauvres bêtes se jouent la comédie de l'humanité, et si elles en sont dupes, c'est qu'elles ignorent tout du mensonge. Cette crédulité est infra-humaine. Et pourtant, celles des bêtes qui se révolteront contre cette comédie n'en seront pas moins bêtes. Moins dupes, peut-être, mais surtout plus sauvages et cruelles.

 

Un jour, les bêtes qui se prennent pour des hommes aperçoivent le naufragé Prendick, qui lui aussi se prend pour un homme, alors qu'il saigne et qu'il pleure. "C'est un homme, disent les bêtes, il faut qu'il apprenne la loi".

Et les pauvres bêtes à moitié humanisées de psalmodier une liste infinie de commandements, dont le premier dit:

-Ne pas marcher à quatre pattes. C'est la loi. Ne sommes-nous pas des Hommes?

Puis, s'adressant à Prendick, elles ajouteront: "chacun a un besoin qui est mauvais. Votre besoin nous ne le savons pas. Nous le saurons."

Le Docteur Moreau affirmera qu'un cochon peut, exactement comme l'homme, recevoir une éducation. Tout cochon comprend ce que cela veut dire! Quand Moreau, le Démiurge, sera enfin mis à mort par ses créatures, elles n'en auront pas fini pour autant avec la religion. Prendick, le narrateur, convaincra en effet les plus crédules et les plus douces que le Docteur Moreau n'est pas vraiment mort; il a abandonné son corps, mais il existe toujours, sous une autre forme. Il est là, là, et il nous surveille encore, nous, les pauvres bêtes mal humanisées dans la douleur, et très régressives.

 

Après avoir tant parlé des hommes, des bêtes et de Dieu, disons encore quelques mots des femmes, et des français.

 

Les guenons tellement humaines de la planète des singes sont très coquettes. Elles trouvent l'espèce humaine horrible, mais acceptent presque de flirter avec Ulysse Mérou. Elles rosissent du mufle, et se mettent de la poudre rose. Il y a sans doute un lien.

Sur l'île du Docteur Moreau, les femelles ne sont pas coquettes, mais pudiques. C'est qu'elles savent ce que leurs mâles ne voient pas, elles savent qu'elles ne sont que des monstres. D'où, note Prendick, leur attention plus qu'humaine pour "la décence et le décorum".

Chez Vercors, l'on trouve deux types de femmes, les femmes homo sapiens, et les femmes Tropis. Toutes sont fort jolies. En ce qui concerne les femmes Tropis, "leur poil est court et velouté, un peu comme celui des taupes." Miam miam!

Malgré la splendeur des femmes décrites par Vercors, un digne Sir britannique prétendra définir l'humanité par la pédérastie. Il ne voit guère d'autre origine de la civilisation, et cela depuis les Grecs. Cette définition sera cependant rejetée, comme trop peu consensuelle, du moins en Angleterre. En plus, certains canards sont homosexuels. Vercors ne nous dit rien, à ce sujet, des Tropis eux-mêmes.

 

Et les Français? Ils semblent occuper dans l'évolution une place intermédiaire entre homo sapiens et le Tropi. C'est un point de vue plus courant qu'on l'imagine en Angleterre. Il est étayé scientifiquement par Vercors. En effet, la Tropi femelle, alias la Tropiette, qui est au Tropi ce que la Schtroumpfette est au Schtroumpf, parle l'anglais, mais avec un accent assez évidemment français.

Elle dit bliss pour please, et surtout Zankiou pour Thank you.

 

Ce n'est pas pour m'étonner, dira Sir Arthur (j'espère avoir bien prononcé son nom) - ce n'est pas pour m'étonner, j'ai quantité d'amis français qui n'ont jamais pu apprendre à prononcer le mot The correctement.

 

Et puisque j'ai tenu ma promesse solennelle de reparler du Th, je m'arrêterai ici.

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Commentaires
B
Bsr , ok cela doit donner une belle histoire...
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écrits du sous-sol 地階から
  • Confiné dans mon sous-sol depuis mai 2014, j'ai une pensée pour tous les novices du confinement! Mais comme j'ai dit souvent, tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre...
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